Juillet, Août, Septembre 2004

- n° 44  

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F.S.    66

Bulletin trimestriel de la Section des Pyrénées Orientales de la Fédération Syndicale Unitaire de l'Education, la Recherche, la Culture

Sommaire

1 Édito
2 Echos divers de la rentrée
3 Le pré-rapport-THELOT
4 Justice ; OUI à l’Éducation, NON à l’Enfermement
5 Syndicalisme criminalisé
6 Faire lever les sanctions contre Roland VEUILLET
7 Administratifs à la casse
8 Pétition service social scolaire
9 La FSU soutint la grève des Personnels du Ministère du Travail
10 Remise en cause des jours fériés
11 Environnement : Les personnels dressent un procès-verbal à S. LEPELTIER
12 Elections : PRESENTER  un maximum de listes FSU
13 Deux lycées en urgence pour les P-O
14 Forum Social Départemental
15 Les syndicats de la FSU

 

Édito : Tout va très bien!!... pour qui?

Tout va très bien, semble être le leitmotiv de cette rentrée scolaire et sociale, fortement envahie par l’actualité internationale.

Tout va très bien pour le MEDEF et pour le gouvernement.

L’été aura une nouvelle fois été utilisé pour voter à la hussarde des réformes sur l’assurance maladie et la décentralisation, remettre en cause le service public à EDF, la Poste et France Télécom….

Tout va très bien pour le MEDEF et ses pairs.

Le chantage à la délocalisation pour imposer l’allongement gratuit du temps de travail se propage et marque le climat social.

Tout va très bien pour le Ministère de l’Education Nationale.

Les 2 ans en maternelle, ce n’est plus son problème. Le transfert des TOS et le non remplacement de tous les départs à la retraite facilitent les réductions d’effectifs commandées par les choix budgétaires…

Et pour tous les autres (l’immense majorité des citoyens de ce pays!) est-ce que cela va aussi bien?

Si l’on en croit tous les échos qui  parviennent des différents secteurs (voir les divers articles de ce journal), les raisons du mécontentement sont multiples. Et de nouvelles menaces liées à d’autres projets gouvernementaux se profilent à l’horizon: rapport THELOT, L.O.L.F (Loi Organique relative à la Loi de Finances), Budget 2005…

Par ailleurs la répression ou les tentatives d’intimidation contre les organisations syndicales ou leurs représentants s’accentuent.

Des sentiments de révolte, parfois d’impuissance traversent chacun d’entre nous. De fortes interrogations nous assaillent. Que faire? Doit-on se débrouiller tout seul, ou faut-il essayer de (re)construire l’intervention collective?  

A l’évidence le syndicalisme est interpellé. La FSU s’efforce, quant à elle, de faire évoluer ses pratiques pour mieux prendre en compte la parole des personnels, promouvoir un syndicalisme carrefour d’échanges, d’élaboration de propositions alternatives, un syndicalisme qui rassemble et retrouve une image que beaucoup s’acharnent à écorner.

Si vous pensez comme nous que tout ne va pas très bien, que ce n’est surtout pas le moment de baisser les bras, que le syndicalisme est un outil à préserver, renforçons la FSU et ses syndicats pour que l’union de nos forces permette d’enrayer la stratégie gouvernementale de remise en cause des acquis sociaux, des services publics et du droit syndical. Dès le 6 octobre, donnons ensemble un carton rouge au gouvernement.

Michel FRANQUESA


UNE FAUSSE BONNE RENTREE

            Alors que la rentrée est présentée tant au niveau national que départemental comme techniquement réussie, force est de constater que nombre de postes manquent à l’appel pour satisfaire les besoins de scolarisation face à une arrivée massive d’élèves (7 à 800 pour notre département). En maternelle on assiste à une nouvelle accélération de la baisse de la scolarisation des enfants de moins de 3 ans et l’augmentation des effectifs des classes. Pire, tous les enfants faisant 3 ans d’ici le 31 décembre ne seront pas scolarisés dans les PO!

            Plusieurs écoles élémentaires dont les effectifs atteignent ou dépassent les 27 par classe au cycle 3 (CE2, CM1, CM2) n’ont pu obtenir d’ouverture pour cette rentrée et même en ZEP les effectifs sont parfois très élevés. La dotation de 43 postes n’a permis que de colmater les principales brèches mais n’a pu apporter aucune réelle amélioration qualitative. L’intégration individuelle des enfants handicapés, du fait du manque cruel d’Auxiliaires de Vie Scolaire, repose encore trop souvent sur la bonne volonté des enseignants, le mini saupoudrage d’emplois d’assistants d’éducation n’a pas compensé la perte des aides-éducateurs qui pourtant avaient prouvé leur utilité dans nos écoles. Le prochain budget de l’Éducation Nationale pour 2005, la préparation du projet de loi d’orientation avec le pré-rapport Thélot confirment la volonté du gouvernement de diminuer l’offre de service public d’éducation: à peine 700 postes pour 50000 élèves supplémentaires attendus, un recrutement à l’IUFM annoncé à la baisse, une formation au rabais pour un plus grand nombre de jeunes, un déplacement du financement des missions de l’école vers les collectivités locales…

            Face à une telle situation, le SNUipp va mettre tout en œuvre pour informer et débattre avec les collègues, les parents, les divers partenaires et proposer des pistes de réflexion et d’action pour une école de la réussite pour tous. Il lance dès maintenant une campagne sur le thème «l’école? c’est pour tout le monde…» qui sera alimentée par des initiatives départementales et nationales.

Brigitte FIGUEROLA

 

DURE RENTREE pour L'EPS au LYCEE ARAGO!

Le démantèlement de l'EPS au Lycée Arago a commencé par le non renouvellement d'un départ à la retraite sur les 3 prévus à la rentrée 2004. Il apparaît un manque de 22 heures d'EPS que le rectorat comble par un stagiaire PLC2 à 7 h d'enseignement, 10 heures supplémentaires affectés à certains collègues et la suppression des horaires d'EPS dans des classes préparatoires. Les collègues ont collectivement refusé les HSA et ont demandé l'utilisation du TZR rattaché au lycée: Refus du rectorat qui ne veut pas implanter de remplaçant sur des heures supplémentaires.

L'administration joue avec les moyens. Quand cela les arrange les supports sont des heures postes (pour mettre un PLC2) ou des heures supplémentaires pour refuser un remplaçant!

En conclusion ce sont 15 heures que l'administration a récupéré en supprimant les classes sportives du lycée ainsi que l'EPS due aux CPGE (Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles). Les enseignants ont subi un chantage par rapport aux élèves, ils ont vu leur statut attaqué par la suppression du forfait UNSS et des rumeurs circulent sur leur manque d'envie de travailler: ils ont osé refuser des heures supplémentaires!

La politique éducative du gouvernement est bien en marche et le Lycée Arago est un précurseur de l'application du rapport Thélot. Restons vigilants et agissons.

Chantal ARGENCE


Le pré-rapport Thélot ou

Comment démanteler le service public d’éducation!

 

Qu’est-ce que le pré-rapport Thélot?

Nous nous souvenons tous du «grand débat» sur l’École tenu l’année dernière… Il devait permettre dans un vaste souci de concertation (sans commentaire!) de réfléchir à une nouvelle loi d’orientation sur l’École (la dernière datant de 1989). En avril 2004, le «miroir du débat», synthèse de plus de six cent pages, fut publié. Fin août, nous prenions connaissance du pré-rapport Thélot aux antipodes des débats tenus dans les établissements: vous avez dit concertation? Le rapport définitif est prévu pour le 12 octobre, il sera présenté le 14 au Conseil Supérieur de l’Éducation dans lequel siège la FSU. Ensuite, tout va s’accélérer, le gouvernement voulant comme à son habitude passer en force: rapport de Fillon au conseil des ministres courant décembre (après concertations!) et vote de la loi d’orientation au printemps 2005, applicable à la rentrée 2006. Nous ne sommes donc pas dans des fantasmes mais dans l’urgence!

Ces 159 pages organisées en huit axes proposent un recul sans précédent dans la politique éducative de la France, renonçant au processus de démocratisation et remettant en cause les statuts et les missions des personnels.

 

Que contient-il?

Il m’est difficile ici d’en faire une synthèse exhaustive… Je me contenterai donc d’extraits choisis.

Malgré son titre «Vers la réussite de tous les élèves», il repose tout d’abord sur une conception pyramidale et inégalitaire de la société et substitue la maîtrise d’un socle commun à l’objectif de 80% d’une classe d’âge au bac.

La classe de sixième se voit rattachée pédagogiquement au primaire (cycle d’approfondissement du CE2 à la sixième). Les enseignements sont recentrés sur des fondamentaux entraînant l’optionnalisation de nombreuses matières et les contenus sont largement édulcorés. Le brevet d’études fondamentales en fin de collège aura pour but de vérifier la maîtrise du socle commun pour ceux qui quitteront la voie générale et la validation des autres enseignements pour la minorité qui continuera au lycée (dans lequel la seconde serait déjà spécialisée)! Une véritable politique scolaire ségrégative et élitiste!

Le pré-rapport s’attaque ensuite aux statuts des personnels en multipliant les provocations. Dans le second degré, les enseignants seraient recrutés dans le cadre d’un concours national à affectation régionale (un peu sur le modèle actuel du premier degré) entraînant de fait de grandes différences entre les académies «attractives» (comme la notre) et les académies déficitaires. De plus, les néo-recrutés seraient formés à une discipline complémentaire pour devenir polyvalents ! Pendant ce temps, les professeurs des écoles seraient eux spécialisés (cycle d’apprentissage ou cycle d’approfondissement). Il s’agit de permettre des interventions de PE en 6ème et de PLC en école primaire.

Les missions des enseignants seraient alourdies: en plus de l’enseignement, le rapport leur alloue l’orientation (autrefois réservée aux Co-Psy) et  les remplacements des collègues au pied levé… De plus, «le professeur participe au fonctionnement de l’établissement», phrase sibylline laissant la porte ouverte à tous les abus. Pour effectuer ces nouvelles missions, «un allongement du temps de présence des enseignants du second degré dans les établissements de quatre à huit heures par semaine» est proposé: obligatoire pour les néo-recrutés, cela serait seulement(!) proposé au choix des anciens. Le statut de 1950 vole donc en éclat! Dans le premier degré, les professeurs des écoles rempliraient ces missions durant la vingt-septième heure du service hebdomadaire.

Le rapport Thélot propose également de repenser l’organisation des établissements. Dans le premier degré, la commission propose de « transformer progressivement les écoles et les réseaux d’écoles en établissement disposant d’un statut propre administré sous l’autorité d’un conseil d’administration et dirigé par un chef d’établissement responsable ». Ce chef d’établissement, recruté par l’autorité académique, assurerait la direction pédagogique de l’école et la répartition des ressources humaines! Dans le second degré, l’autorité des chefs d’établissement serait renforcée en s’appuyant sur l’autonomie des établissements (merci la décentralisation!), notamment sur le plan pédagogique. Le chef d’établissement serait responsable de l’évaluation des enseignants, de leur déroulement de carrière et éventuellement de leurs sanctions.

 

Comment s’opposer à cela?

La FSU affirme sa désapprobation et son profond désaccord avec les propositions de ce rapport qui représentent la négation de tous nos principes. Nous refusons cette politique fondée sur l’élitisme, la ségrégation, la vision d’une éducation et donc d’une société à plusieurs vitesses. Nous voulons faire entendre notre voix pour une politique éducative ambitieuse, une école pour tous 

Marc MOLINER


JUSTICE :

OUI à l’Éducation,
NON à l’Enfermement

Le 9 septembre, les personnels de la Protection Judiciaire de la Jeunesse 66 étaient en grève à 40% pour le droit des mineurs à l’éducation, contre l’enfermement et l’incarcération à tout va.

Les lois PERBEN I et II accentuent l’aspect répressif dans la prise en charge des mineurs délinquants. Privilégiant l’enfermement au détriment de l’éducatif, les nouveaux textes tournent le dos à trente ans de travail et d’expérience au sein de la P.J.J., qui permit la réinsertion de milliers de jeunes au sein de la société.

L’enfermement a déjà été pratiqué à travers les colonies pénitentiaires et autres bagnes pour enfants. Le remède s’est vite révélé pire que le mal. Ce sont des «fauves» qui sont sortis de ces véritables écoles du crime, sans parler des violences physiques, morales et sexuelles dont ont été victimes ces enfants.

Est-ce vers cela que l’on veut retourner? La multiplication des centres «éducatifs» fermés et la création de véritables centrales pour mineurs nous inquiètent et nous révoltent. La pénalisation de la misère et de ses conséquences sont apparemment, la seule réponse qu’a trouvé ce gouvernement de droite face à la précarisation de la société et à la mise «hors-jeu» d’une fraction non négligeable de la population.

Ces projets sont à rapprocher des mauvais coups que le rapport THELOT prépare pour l’Éducation Nationale. En favorisant un système éducatif minimaliste, prônant l’acquisition des connaissances, des savoirs de base pour la masse et une éducation raffinée pour une élite sociale soigneusement sélectionnée. Tous les futurs exclus du cursus scolaire trouveront leur place dans ces centres fermés et autres centres pénitentiaires pour mineurs. Ainsi la logique du libéralisme trouvera sa finalité: si tu ne réussis pas, c’est de ta faute et uniquement de ta faute. Culpabiliser les pauvres, les exclus voire même les couches inférieures des classes moyennes n’entre pas dans nos pratiques professionnelles.

Nous ne baissons pas les bras. Nous exigeons une véritable politique de prise en charge éducative des mineurs en difficulté et de leurs familles. La répression n’a jamais rien réglé. Elle ne contribue qu’à accentuer la haine et le rejet des normes sociales pour tous ceux qui en sont victimes. Seule la solidarité, le respect des droits de chacun, l’accès de tous à un système éducatif performant et ouvert sur le monde pourra donner à chacun sa chance.

C’est unis, tous ensemble, enseignants, travailleurs sociaux que nous ferons bouger la société dans le bon sens.

Parallèlement, nous devons rester vigilants face aux attaques sur les missions éducatives à la P.J.J., sur la place des Assistantes Sociales à l’Éducation Nationale, sur la garantie d’une formation qualifiante des professionnels.

Roger RIO


Criminalisation de l’action syndicale :

Les secrétaires départementaux
de la FSU, du SNES, de la CGT,
de FO et de l’UNSA

convoqués à la gendarmerie.

Décidément tout est bon pour le MEDEF et ses alliés pour chercher à briser les capacités d’opposition à leur politique.

Remise en cause du système des retraites, de l’assurance maladie, chantage à l’emploi, remise en cause des droits des travailleurs… ne leur suffisent pas, ils n’hésitent pas à poursuivre en justice tous ceux qui osent  résister.

Les secrétaires départementaux de la FSU, du SNES, de la CGT, de FO et de l’UNSA viennent d’être entendus ces jours-ci, sur commission rogatoire du procureur, un an et demi, après la manif du 22 mai 2003

La direction des ASF a pourtant été désavouée par la justice et 2 des 4 sanctionnés des ASF ont été rétablis dans leurs droits.

Poursuivre des secrétaires départementaux, ensemble, pour des faits de manifestation est une première en France. Cette tentative d’intimidation, de criminalisation de l’action syndicale et de remise en cause du droit de grève et de manifestation ne peut être passée sous silence.

Tous ensemble préparons la riposte.

Le 14 octobre, les patrons des ASF sont convoqués devant le tribunal de PERPIGNAN, pour répondre du délit d’entrave au droit syndical.

CGT, FO, FSU et UNSA appellent ce jour-là à un rassemblement  à partir de 12 h sur la dalle Arago.

Répression de l’action syndicale :

Faire lever les sanctions
contre Roland VEUILLET

Ce CPE, militant syndical, a été sanctionné lourdement pour ses prises de positions syndicales pendant la grève de 2003. Ils s’était opposé au remplacement des surveillants grévistes par des maîtres au pair (étudiants du lycée nourris et logés gratuitement).Après avoir parcouru plus de 5000 km à pied, il a choisi d’entamer une grève de la faim.

Le SNES et la FSU multiplient les interventions et vous invitent devant l’urgence à signer sans tarder la pétition intersyndicale disponible sur www.snes.edu.


Administratifs :

Statuts, solidarité, service public à la casse!

Transfert des missions et des personnels:

NON au coup de force

Le gouvernement a choisi, fin juillet, la procédure du 49-3 pour faire adopter au sénat la loi sur les libertés  et les responsabilités locales avec pour conséquences:

- le transfert des missions et des personnels TOS, mais aussi administratifs qui en assurent la gestion vers les collectivités territoriales.

- la remise en cause de l’unité du service public de l’Education Nationale.

Les syndicats FSU (SNASUB, SNETAP et UNATOS) continuent à s’y opposer et demandent aux élus de prendre leurs responsabilités en refusant la mise en œuvre de la loi. Ils appellent à dénoncer les dangers de ce transfert, premier acte du démantèlement du service public d’éducation.

Qu’en est-il de la rentrée pour les fantômes (administratifs) de l’Éducation Nationale? Les médias nous informent que la rentrée s’est bien passée, pas de problèmes majeurs, pas de surcharges d’effectifs. Tout va bien dans le meilleur des mondes possibles!

Parallèlement à cela, 31 postes d’administratifs ont été supprimés dans l’Académie de Montpellier (IA et Rectorat). Le gouvernement s’engouffre dans la brèche créée par les départs massifs à la retraite conséquence du baby-boom. Un départ à la retraite sur deux ne sera pas remplacé.

La SMR (stratégie ministérielle de réforme) est mise en place depuis la rentrée. Ce texte propose douze mesures qui ont une finalité unique: réaliser à tout prix des économies de moyens humains et financiers, au mépris des missions du service public d’éducation.

Les dispositions les plus marquantes dans notre secteur portent sur: une simplification des examens selon 3 axes (réduction du nombre de sujets par le recours à des sujets communs à plusieurs spécialités pour une même discipline; remplacement des épreuves ponctuelles par un contrôle en cours de formation; externalisation (comprenez privatisation) de certaines tâches, comme la surveillance des épreuves, l’impression des sujets, les convocations, l’anonymat des copies); le regroupement des inspections académiques et du rectorat en une seule entité désignée sous le nom de «services académiques» afin qu’il n’y ait plus qu’un seul niveau intermédiaire entre l’EPLE (Etablissement Public Local d’Enseignement) et l’administration centrale; la généralisation de l’administration électronique; les statuts sont également menacés; le projet de création d’un CDI de droit public permettrait de généraliser le recours à des personnels contractuels pour assurer des missions permanentes de service public, tout en se donnant l’alibi de conformité avec les normes européennes.

Ainsi la LOLF (Loi Organique relative aux Lois de Finances) permettra bien des contournements.

Tout ceci a une finalité: casser les garanties collectives pour faire éclater les solidarités.

Pour les tenants de l’ultra libéralisme, le citoyen solidaire est une horreur à laquelle il faudrait substituer le consommateur individualiste, pour aller vers une marchandisation de tous les services.

C’est pourquoi le combat pour la préservation des services publics est indissociable de celui pour la justice sociale.

Aline DE FREITAS 
responsable académique SNASUB


NON A L’EXCLUSION DU SERVICE  SOCIAL SCOLAIRE

Nous, personnels de l’Éducation Nationale, tenons à réagir vivement aux propositions de la commission du débat national sur l’avenir de l’école présidée par Claude THELOT, contenues dans le rapport provisoire d’août 2004.

Extraits: Chap. 8 p 125 « Les partenaires sociaux et médicaux » : « Le grand débat national a souligné à juste titre que l'école ne peut ignorer la prise en charge des problèmes familiaux et médicaux des élèves. Par souci d’efficacité, et pour éviter le cumul et le risque de confusions des fonctions ou des compétences, la commission juge nécessaire que l’école recoure à des spécialistes compétents ne relevant pas de l’Éducation Nationale. (…) »

« … Le suivi des familles en difficulté doit se faire par des assistant(e)s sociaux qui n’opèrent pas en son sein. »

Il est inacceptable de constater combien ce rapport fait abstraction des revendications du grand mouvement social au printemps 2003 qui avait largement démontré l’importance pour l’école d’avoir des équipes de professionnels qualifiés au sein des établissements. De plus, ce rapport est en totale contradiction avec les conclusions du « grand débat sur l’école », consigné dans le recueil « LES FRANÇAIS ET LEUR ECOLE, LE MIROIR DU DEBAT » (Ed. Dunod), qui exprime la nécessité de renforcer les personnels sociaux en particulier dans les établissements (p.174).

Nous constatons de nouveau que le gouvernement est déterminé à mettre en place, coûte que coûte, sa politique de liquidation des personnels spécialisés de l‘Éducation Nationale au détriment de l’intérêt des populations les plus fragilisées. Cette volonté se retrouve également dans            « l’avant projet de prévention de la délinquance » ainsi que dans le « Plan de Cohésion Sociale » initié par J.L. BORLOO.

Nous avons toujours les mêmes revendications et tenons à vous faire savoir que dès à présent nous nous organisons pour faire échec à ce projet portant atteinte au service public d’éducation.

POUR LA DEFENSE DU SERVICE PUBLIC D’EDUCATION

POUR LA DEFENSE DE NOS MISSIONS A L’EDUCATION NATIONALE

POUR DES EQUIPES PLURIDISCIPLINAIRES COMPLETES ET QUALIFIEES DANS LES ETABLISSEMENTS

POUR PERMETTRE A CHACUN  D’AVOIR SA PLACE A L’ECOLE.

Cette pétition est à renvoyer au SNUAS-FP FSU, 3-5 rue de Metz 75010 PARIS,

et sera adressée à Monsieur le Ministre de l’Éducation Nationale

 

NOM PRENOM

ACTIVITE

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Syndicat National Unitaire des Assistants Sociaux de la Fonction Publique

Fédération Syndicale Unitaire
3-5, rue de Metz - 75010 Paris - Tél. : 01 44 79 90 43  -  Fax : 01 42 46 63 30

Mél : contact@snuasfp-fsu.org    Site http: //www.snuasfp-fsu.org


La FSU soutient la grève des
Personnels du Ministère du Travail

Les personnels de l’Inspection du Travail étaient en grève le 16 septembre (jour des obsèques des 2 agents de contrôle assassinés) pour:

- le respect du droit du travail et de leur mission de contrôle,

- des moyens supplémentaires pour remplir leur mission.

La FSU soutient leur lutte et réaffirme la nécessité d’une Inspection du Travail, forte, garante des droits des salariés.

L’assassinat de deux professionnels du contrôle du travail s’inscrit dans un contexte d’intimidations et d’agressions quotidiennes.

La remise en cause des acquis sociaux et du Code du Travail par les organisations patronales, soutenues par le gouvernement Raffarin, n'est pas étrangère à ce contexte.

La FSU demande aux pouvoirs publics et aux employeurs de s'engager publiquement sur le respect du droit du travail et la protection des agents dans l’exercice de leur fonction.


Remise en cause
des jours fériés

   La FSU a toujours contesté avec force la décision d’un accroissement de la durée du travail au nom de la solidarité à un moment où se multiplient les mesures, notamment fiscales, qui réduisent encore plus cette solidarité.

   L’annonce du Premier Ministre, sans la moindre concertation, que ce sont les recteurs qui choisiraient le jour à supprimer, ne saurait satisfaire les personnels qui réclament l’abandon de la suppression d’un jour férié.

   Donner à chaque recteur le choix de la date ne fera qu’ajouter à la confusion et à la nocivité d’une mesure fondamentalement injuste. Les familles et les personnels en paieront, comme d’habitude, le prix.


ENVIRONNEMENT :
Les personnels dressent un procès-verbal à S. LEPELTIER

Le SNE-FSU, organisation syndicale majoritaire au sein du MEDD (Ministère de l’écologie et du développement durable), exaspéré de constater les incessants reculs de la politique de protection de l’environnement a décidé de dresser facticement un PV au ministre de l’écologie pour les atteintes à l’environnement que constitue la politique actuellement mise en œuvre. Il appelle les personnels à soutenir son action en se portant symboliquement partie civile.

En effet, que ce soit par les lois déjà votées (volet chasse de la loi Développement des Territoires ruraux -DTR-), par les projets de loi en cours (Loi Parcs Nationaux, loi sur l’Eau), par voie réglementaire, par inaction (abandon de la Réserve Naturelle de Roquehaute, étranglement financier des associations) ou enfin par réductions drastiques des crédits des services et établissements servant à mettre en œuvre les politiques, la régression n’a jamais connu une telle ampleur depuis la création du ministère en charge de l’environnement.

Il n’est pas concevable, alors que le budget du MEDD ne représente que 0,27% du budget de l’Etat (5 fois moins que les anciens combattants...), que celui-ci se voit encore amputé par la vision strictement comptable de la politique du Ministère des Finances.

Au delà du symbole, le Syndicat National de l’Environnement FSU exhorte Serge Lepeltier à mettre en œuvre une politique courageuse et à défendre les moyens de son ministère au sein du gouvernement

Élections aux Conseils d’Administration des Collèges et Lycées

PRESENTER  un maximum de listes FSU

Il n’est pas toujours aisé de dresser des listes syndicales, qui rompent avec les traditions locales, notamment dans les petits établissements. Il est pourtant plus clair et plus démocratique de s’affirmer sur une liste syndicale que sur des listes «non-syndiqués», «divers» ou «d’union» regroupant des orientations parfois opposées.

Le but n’est pas de créer des antagonismes là où il n’y en a pas, mais de se donner les moyens de prendre des positions claires en référence aux choix que la FSU et ses syndicats  font pour le service public et pour les personnels.


Deux lycées en urgence pour les P-O :

L’engagement est pris, restons vigilants sur les calendriers!

L’annonce du gel des projets de Lycées (dont celui de Canet) par le nouveau Conseil Régional, des échos de presse, des rumeurs... nous ont fait craindre la poursuite de choix politiciens concernant la construction des lycées dans les P-O ainsi qu’un nouveau retard pour le démarrage du premier  «déjà urgent il y a 10 ans».

Notre analyse nourrie par la réflexion collective des collègues de lycées réunis par le SNES, a conduit l’ensemble de la  FSU à énoncer quelques principes et afficher des revendications solides.

Tout en dénonçant l’esprit politicien qui avait présidé aux choix de Canet, nous avons défendu le maintien de ce choix tout en revendiquant paralèllement une décision rapide pour un 2ème lycée dans le secteur Argelès-Elne, ainsi qu’une étude sur le 3ème lycée.

Forts de ces éléments-là, nous avons entrepris un certain nombre d’interventions en direction de la Région et du Conseil Général. C’est sur cette base également, que nous sommes intervenus (prise de parole et distribution de tracts) lors la réunion publique d’Argelès organisée par le Conseil Régional,  le 30 juin dernier.

Quelques jours après cette réunion, le Président de Région annonçait:                 - la construction de 2 lycées (Canet et Argelès)

                - le calendrier: Canet (2006) et Argelès (peut-être 2006)

Nous ne pouvons que nous réjouir que les interventions de la FSU et de ses syndicats aient été couronnées de succès: les résultats ne semblaient pas acquis d’avance. Nous ne nous laisserons cependant pas endormir et nous resterons vigilants sur le respect du calendrier . L’expérience récente concernant le collège de Toulouges est malheureusement là pour nous y inciter. 

 Michel FRANQUES


FORUM SOCIAL

  Samedi    9 OCTOBRE

  Hotel de Ville

ELNE 

À partir de 14 h 30

 Les droits sociaux: un enjeu de la condition humaine

 

  - Droit du travail et droit au travail

  - Doit au développement et néces    saire coopération Nord-Sud

  - Question des identités et des cultures

  - Guerres et droit à la paix

 

Appel pour le premier Forum Social Départemental

 

L’ambition du premier Forum Social Départemental est de créer un espace de débat pour appréhender le monde dans lequel nous vivons afin de mieux le transformer.

Il veut se situer dans un ancrage local où la situation transfrontalière du département permet un enrichissement de la réflexion collective.

 

Il se déroulera le 9 octobre 2004 à l’Hôtel de Ville d’Elne.

 

Les thèmes proposés au débat:

 

Droits humains et droits sociaux :

L’arc Méditerranéen Occidental espace des droits  humains ?

 

Cette initiative a lieu pratiquement en même temps que le second Forum Social Européen qui se tient à Londres;  elle se veut une préparation du Forum Social Méditerranée prévu en 2005 à Barcelone.

Dans un contexte national et européen de contestations des droits humains et des droits sociaux il nous parait opportun de créer cet espace de réflexion et d’action.

Nous voudrions décliner la thématique des droits humains et sociaux autour de quatre axes:

1.   Le droit au travail et le droit du travail

Cette question se pose avec acuité au moment où le code du travail est totalement remis en cause en particulier dans une région où exercer un travail rémunérateur apparaît plus comme un privilège que comme un droit 

2.   Le droit au développement et la nécessaire coopération Nord Sud

Notre zone apparaît plus comme une zone seconde de développement par rapport aux régions du Nord de l’Europe, la question de l’aménagement du territoire, le maillage des services publics sont des  éléments essentiels pour sortir de cette logique.

3.   La question des identités et des cultures

Dans un espace soumis aux mouvements migratoires;la Méditerranée est le creuset des cultures les migrations ont mêlé ces identités, elle est une zone de contact où les conflits actuels attisent les tensions entre les communautés et posent la question du vivre ensemble. Quelles en sont les conditions ?

4.   Le droit à la Paix

La méditerranée est une poudrière, c’est une zone militarisée où se multiplient les sources de conflits remettant en cause le droit fondamental à la paix. Une autre méditerranée est-elle possible

 

Les formes du débat

Des ateliers ouverts où pourront intervenir aussi bien des spécialistes des thèmes abordés, que des organisations et des individus. Chacun dans la diversité est invité à apporter sa contribution pour enrichir une démarche collective visant à déboucher sur l’action et à faire converger toutes les énergies et les initiatives du mouvement social.

 

Les organisations à l’initiative de ce premier forum départemental: 

FSU, Amis du Monde Diplomatique, Appel des Cent, ATTAC, CGT, Confédération Paysanne, Femmes Solidaires, LCR, Ligue des Droits de l’Homme, Mouvement de la Paix, PCF, SUD

Les syndicats  de la FSU

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EPA            Éducation, Populaire, Autogestion Jeunesse-Sport

SNAC          Syndicat National des Affaires Culturelles

SNAP-FNSP   Syndicat National  du Personnel de la Fondation Nationale de Sciences Politiques

SNASUB   Syndicat National de l’Administration Scolaire, Universitaire et des Bibliothèques

SNCS        Syndicat National des Chercheurs Scientifiques

SNE           Syndicat National de l’Environnement

SNEP        Syndicat National de l’Éducation Physique

SNEPAP     Syndicat National de  l’Administration Pénitentiaire

SNES          Syndicat National des Enseignements de Second degré

SNESup      Syndicat National de l’Enseignement Supérieur

SNETAP      Syndicat National de l’Enseignement Technique Agricole Public

SNICS          Syndicat National des Infirmier(e)s Conseiller(e)s de Santé

SNPCEN       Syndicat National  de Physique Corpusculaire et de l’Énergie Nucléaire

SNPES-PJJ   Syndicat National des Personnels  de l’Éducation Surveillée - Protection Judiciaire de la Jeunesse

SNPI              Syndicat National Personnels d’Inspection

SNUAS-FP     Syndicat National Unitaire des Assistants Sociaux de la Fonction Publique

SNU-CLIAS    Syndicat National Unitaire des Collectivités Territoriales Intérieur et Affaires Sociales

SNUEP          Syndicat National Unitaire de l’Enseignement Professionnel

SNUipp Syndicat National Unitaire des Instituteurs, Professeurs des écoles et PEGC

SNU-TEFI       Syndicat National Unitaire Travail Emploi Formation Insertion

SYGMA          Syndicat Général  Ministère de l’Agriculture

UNATOS Union Nationale des Agents, Techniques, Ouvriers de Service